Le cinéma
français va bien, merci !
Par sa vitalité, le cinéma en France demeure une exception en
Europe. Présenté, mercredi 6 mai, par le Centre national du cinéma et de
l’image animée (CNC), le tour d’horizon de l’année écoulée affiche dans tous
ses segments (taux de fréquentation des salles, nombre de films produits et
distribués ou exportés…) un dynamisme certain. Tous les clignotants sont au vert ou
presque. Ce bilan est traditionnellement présenté, juste avant l’ouverture du
Festival de Cannes (du 13 au 24 mai), qui constitue la vitrine la plus luxueuse
du septième art dans l’Hexagone.
Ainsi, avec 209 millions d’entrées sur
911 millions en Europe – 213,6 millions si l’on inclut les entrées gratuites –,
la France demeure de loin le premier marché européen en termes de
fréquentation, devant l’Allemagne (122 millions), l’Italie (100 millions),
l’Espagne (87 millions) ou l’Angleterre (57 millions).
En 2014, 66,6 % des Français, soit 39
millions sont allés au moins une fois au cinéma, soit une augmentation de 4 %.
Chaque spectateur est allé en moyenne 5,3 fois au cinéma. Ce qui fait en vingt
ans, une progression d’un tiers de spectateurs.
Le bataillon le plus important : les étudiants
Parmi ces publics, les inactifs représentent 51,1 % du total et,
parmi eux, les étudiants, 28,6 %. Par tranches d’âge, les 25-49 ans forment le
bataillon le plus important (35,6 %) devant les 50 ans et plus (33,1 %). Mais,
avec 80 % des moins de 25 ans qui sont allés au cinéma au moins une fois par
an, le septième art demeure un loisir très répandu chez les jeunes. Les 20-24
ans sont notamment ceux qui demeurent les plus gros consommateurs, même si leur
nombre est en recul.
Le CNC observe une stabilité de la fréquentation à Paris, mais
une forte progression des entrées au sein des plus petites agglomérations : +
14 % sur les villes de 20 000 à 100 000 habitants ; + 17 % sur les plus petites
communes.
Ces données sont à rapprocher de celles concernant le nombre de
salles. De fait, la France dispose du parc cinématographique le plus important
en Europe, avec 2 020 établissements et 5 653 écrans. Avec, en moyenne, 8,6
écrans pour 100 000 habitants, l’Hexagone est ainsi doté du parc de salles le
plus dense. En dix ans, le nombre de fauteuils a augmenté de 5,4 %, celui des
écrans de 7,3 %. Le nombre d’établissements est, lui, en recul de 2,6 %.
Films français en tête de podium en 2014
En 2014, un cinéma a réalisé 103 453 entrées en moyenne. Mais ce
sont les plus grands qui se tirent la part du lion, avec une progression de 9,5
% et 472 038 entrées par cinéma. Au total, le parc français se décompose en 191
multiplexes, avec 1 555 écrans actifs, dont deux multiplexes ouverts en 2014.
Paris jouit de 404 écrans répartis en 87 établissements.
En termes de recettes, le retour à une TVA à 5,5 % sur les
tickets de cinéma a eu un effet positif. Aux guichets, les exploitants ont
gagné 1,33 milliard d’euros en 2014, soit une hausse de 6,5 %. Le CNC note une
forte progression des entrées entre 4 euros et 5 euros, qui sont passées de 9 %
à 16 %. C’est la traduction logique de la politique tarifaire mise en place en
faveur des jeunes de moins de 14 ans, pour qui le prix de la place a été fixé à
4 euros. Il y a eu près de 21 millions d’entrées à ce tarif en 2014. Sur ces recettes de 1,3 milliard d’euros,
43 % sont allés aux exploitants, soit 570 millions d’euros et 40 % aux
distributeurs (532 millions d’euros).
Avec 91 millions d’entrées pour les films français, la part du
marché domestique s’élève à 44 % en France, contre 28 % en Italie, 27 % en
Allemagne, 25,5 % en Espagne et 15,5 % au Royaume-Uni. C’est le plus haut
niveau depuis 1984. De fait, en 2014, les trois premières places du podium des
films ayant réalisé le plus grand nombre d’entrées sont 100 % françaises. La première marche est occupée par Qu’est-ce
qu’on a fait au bon Dieu ?, avec 12,34 millions d’entrées, devant
Supercondriaque (5,27 millions) et Lucy (5,2 millions).
Vitalité des films d’animation
Parmi les bonnes nouvelles figure aussi
la vitalité des films d’animation avec vingt-neuf sorties en 2014 pour 23
millions d’entrées. Parmi les six films français, deux – Astérix et le domaine
des dieux et Minuscule – ont dépassé un million d’entrées en 2014. Cent films
documentaires sont sortis en salle en 2014 dont soixante-douze films français.
Lire aussi : Comédies et documentaires, les films français les plus
rentables en 2014
En 2014, 7 035 films ont été exploités, un chiffre en constante
augmentation. La progression est même de 20,5 % depuis 2005. Parmi ceux-ci, il
y a eu 663 films inédits et 4 108 films art et essai. En termes d’exposition,
les films français sont présents en moyenne dans 119 établissements, en
première semaine d’exploitation, un chiffre en recul par rapport à il y a dix
ans. Les films américains sont en revanche présents en moyenne dans 258
établissements, un chiffre en augmentation.
Il y a eu aussi six films distribués dans 800 établissements ou
plus en 2014, dès la première semaine (contre trois en 2013), ce qui démontre
la puissance de tir mise au service de certains blockbusters.
En una carta abierta dirigida al presidente François Hollande,
más de un centenar de cineastas franceses, entre los que figuran Abdellatif
Kechiche, Laurent Cantet, Jacques Audiard, Xavier Beauvois, Guillaume Canet,
Arnaud Desplechin, Bruno Dumont, Pascale Ferran, Robert Guédiguian, Mia
Hansen-Love, Christophe Honoré, Agnès Jaoui, Cédric Klapisch, Michel Ocelot,
François Ozon y Céline Sciamma, pidieron la suspensión del decreto de
ampliación del convenio colectivo de la producción cinematográfica del 19 de
enero de 2012, que entró en vigor.
Los cineastas destacan que el Consejo de Estado ya ha suspendido
temporalmente la aplicación del convenio para las películas con un presupuesto
inferior a los 2,5 millones de euros y que ya ha pronunciado una primera
opinión desfavorable acerca de la representatividad del único sindicato de
empleados firmante (la API, que reúne a Gaumont, Pathé, UGC y MK2 y no produce
más que en torno al 1% de las películas de iniciativa francesa). Así, los
realizadores indican que el convenio "no se adapta en absoluto a la mayor
parte de nuestro cine". Sin negar la necesidad de revalorizar el trabajo
de los técnicos, estiman que las obligaciones del convenio impiden la
"flexibilidad necesaria para la realización de películas":
prohibición de remuneraciones semanales, recuento individual de las horas y
grandes recargos por las horas de preparación en el rodaje, trabajo de noche y
horas extra. "Estos recargos provocarán considerables costos adicionales
(del orden de un 10% o un 20% de los presupuestos iniciales) que resultarán
insalvables para un gran número de películas de autor
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